Des normes définies par l’IFSC
La prise de vitesse officielle doit respecter des dimensions et des formes normées (hauteurs et diagonales). La voie doit aussi respecter une configuration en matière de positionnement des prises et des angles. À ce titre, l’IFSC (International Federation of Sport Climbing) a défini un cahier des charges strict que très peu de fabricants de prises sont capables de produire. VOLX est à ce jour l’unique fournisseur homologué. Toutes les prises sont enregistrées et identifiées via un numéro unique.
Caractéristiques des prises de vitesse et du mur d'escalade
Deux versions de mur officiel existent (cotation 6C) avec une inclinaison de 5 degrés et une largeur de 3 m par couloir :
- Mur d'escalade de 10 m de hauteur avec 12 prises de main et 8 prises de pied
- Mur de 15 m comportant 20 prises de main et 11 prises de pied
Par ailleurs, les prises de pied et de main ont des positions et des formes spécifiques. En effet, les prises de pied sont simples et en forme de demi-sphère, tandis que les prises de main offrent quatre types de préhensions différentes.
Les règles de compétition en escalade de vitesse
L'escalade de vitesse (speed climbing) est une discipline officielle où s'affrontent en duel 2 grimpeurs. Lors des épreuves, ils doivent atteindre le sommet d'un mur homologué le plus rapidement possible. Les compétitions se déroulent sur des voies parallèles identiques de même hauteur, et les hommes et les femmes concourent sur les mêmes voies, non modifiées entre les manches.
La compétition suit ces 3 étapes :
- Position de départ : les grimpeurs doivent poser leurs mains sur une des deux prises de départ standardisées avant le signal de départ.
- Lancement du chronomètre : dès que le grimpeur retire son pied du "pad" de départ.
- Au sommet : le grimpeur doit frapper le "pad" d'arrivée pour arrêter le chronomètre.
L'histoire de l'escalade de vitesse : de la passion à la compétition
L'escalade de vitesse, en tant que discipline, prend véritablement son essor avec l'organisation des premiers Championnats du monde en 1991 à Francfort. Dès lors, cette discipline, jusqu'à présent restée cantonnée au bloc et à la difficulté, commence à être mise en lumière.
Au fil du temps, la recherche de performance progresse. La structuration du sport s'intensifie, marquée par la création du Conseil International de l’Escalade de Compétition en 1997, qui deviendra l’IFSC en 2007. C'est à cette époque que des voies d'escalade sont homologuées pour des compétitions de vitesse internationales. Et ceci grâce à Jacky Godoffe qui imagine, dès 2004, les prémices de la voie de vitesse officielle.
Naissent alors les grands athlètes champions d'escalade de vitesse (Qixin Zhong, Aleksandra Miroslaw et bien d'autres), repoussant toujours plus loin le dernier record du monde.
L’apothéose de la progression de la discipline est atteinte en 2020, lorsque l’escalade intègre les Jeux Olympiques de Tokyo. Ce cheminement témoigne de l’évolution d’un sport ancré dans l’histoire et en constante quête de reconnaissance et d’innovation.